La race Mangalarga Marchador


Les conquérants du Nouveau Monde y ont amené des chevaux dès le 17è siècle, et dans le cas des Portugais au Brésil il s’agissait d’Ibériques, de barbes, et du fameux Genêt d’Espagne. Lors de l’invasion du Portugal au début du 19è siècle par les armées napoléoniennes, le roi s’enfuit dans sa colonie brésilienne avec notamment des étalons Alter Real. Sur place, ceux-ci ont été croisés avec les juments locales dont certaines étaient des chevaux dits « d’allure ». Les grandes exploitations agricoles (Fazendas) ont sélectionné et élevé ensuite un cheval polyvalent destiné essentiellement aux longs déplacements ainsi qu’au travail du bétail.

Bien qu’incertaine, l’origine du nom Mangalarga pourrait venir d’une fazenda éponyme renommée pour ces chevaux. Mais l’important est surtout Marchador qui signifie que ce cheval possède une allure très particulière, la Marcha, qui lui confère un confort exceptionnel. Cette particularité est génétique et ne s’apprend pas. En outre, il est très endurant, proche de l’homme, a un bon caractère et est docile.

Le Mangalarga Marchador est devenu le cheval national du Brésil, où il y en a plus d’un demi-million !

Le Mangalarga Marchador est un cheval qui toise entre 1,45 et 1,55m, à la tête expressive, le front large. Le dos est court et musclé, le cheval est porteur. Les membres sont fins, secs, le canon est court. C’est un Lusitanien de vieille souche qui possède en plus la Marcha.

La Marcha, est une allure dite « dissociée » dans le poser des pieds, que pour simplifier on peut considérer comme un pas accéléré qui n’est pas un trot, car sans phase de suspension. Il y a alternance de posers latéraux et diagonaux, entrecoupés de triples appuis ce qui la rend très confortable. On distingue :

  • la Marcha Picada qui présente plus de phases latérales et une fréquence élevée, reconnaissable au son « tacatacatac » des pieds au sol.
  • la Marcha Batida qui est plus diagonale mais avec un décalage dans le poser des pieds. Elle est plus ample, difficile à repérer à l’oeil nu, mais on entend bien un « polop-polop » dans la pose des pieds. Il y a toujours un pied au sol et donc absence de suspension.

Le Mangalarga Marchador est un compagnon idéal pour la randonnée, le trail, ou le travail du bétail. Il est aussi utilisé en Equithérapie.

The New World conquerors brought horses with them, and the portuguese in Brazil had Iberians, Barbs, and the famous Spanish Jennets in the 17th century. 200 years later when Napoleon’s armies invaded Portugal, the king fled to his then brasilian colony, along with his best Alter Real stallions, that were crossed with the local mares. The fazendas (big farms) then selected and bred a versatile horse destined to long distance travel as well as herding cattle. Mangalarga was one of those fazendas, that may have given its name to the breed. What counts more though is Marchador, meaning the horse is genetically gaited hence very comfortable. The Mangalarga Marchador is the National Horse of Brazil, reaching over half a million in number. The Marcha is a dissociated gait, either Picada showing more lateral movement with high frequency, or Batida, more diagonal with a slight off-time when touching ground. In both cases lateral and diagonal alternate with phases of triple hoof-support, but there is no suspension, always one hoof at least on the ground. It is not a trot. The Mangalarga Marchador is the ideal companion for long-distance or trail rides, working equitation or even equine therapy.